Premier jour 

Arrivés la veille au soir en voiture pour entamer une première journée de marche sans trop de précipitation, nous avons, sacs bouclés, passés la nuit dans notre fiacre pour ne pas déranger nos paquetages ni faire de frais pour une si petite nuit. Et petite nuit ce fut, dès lors que la tôle ondulée et froide du châssis du coffre nous caressait les côtes... Expérience peu recommandable avant 4 jours de sollicitation intense des muscles du dos... 

Au petit matin, rendez-vous à la gare de Montdauphin-Guillestre où nous attend une petite navette locale à la demande de l'entreprise SRD, réservée quelques jours auparavant sur internet. Notre voiture restera à la gare et nous nous dirigeons vers les hauteurs. 

L'ascension vers Ceillac sur la belle route tortueuse se fait seulement à trois, en compagnie de notre chauffeur, un de ces hommes d'âge de raison dont les yeux ne cesseront sûrement jamais de briller au regard de ces paysages

Musette et accordéon en fond, nous buvons ses récits, l'histoire de chaque pierre et de chaque pont. Notre soif de découverte s'aiguise à mesure que nous prenons de l'altitude. Très bientôt nous aurons les deux pieds dans le sens de la marche, au départ du Pied du Mélézet. 

Notre fraîcheur nous donne des ailes et nous avançons aisément. Les pierres et les racines nous entraves, ou parfois nous offrent des marches sûres. 

Nous suivons un torrent jusqu'au premier palier, le lac Miroir. Une étendue d'herbe et un peu de repos, il ne faut pas trop s'attarder et se refroidir, beaucoup de dénivelé nous attend encore.

Une seconde phase forestière. Encore des racines ... encore des pierres. Nous croisons le chemin de plus en plus de promeneurs venus de la Cime du Mélézet, où les voies pour les lacs sont plus courtes et moins raides. Nos gros sac impressionnent déjà les familles venues marcher quelques heures. 

Nous quittons la végétation abondante pour un sol beaucoup plus sec, il est grand temps pour nous de mériter une bonne pause à une étape phare de cette première journée, le lac Sainte Anne.

Un bleu Photoshop incroyablement naturel, une température arctique presque peu supportable, des truites, tout y est! Le sang circule à présent très bien dans nos jambes, nos pieds sont frais.

Une forte pente glissante et étroite doit nous mener au col sur les prochains 300m de dénivelé positif. Après une session d'effort continu, nous atteignons le col du Girardin et sa crête. Un paysage lunaire et vertigineux nous offre une vue transversale sur les massifs tous proches et une profondeur d'horizon fascinante.

Le temps se couvre et le vent se lève; Il nous reste encore autant à faire, mais en descente. Nous ne prendrons pas le risque d'aller jusqu'au bout de la crête, pourtant si belle, et nous rebroussons chemin pour rejoindre la descente sur l'autre versant.

Sans perdre trop de temps, nous prenons le chemin pour le petit village de Maljasset près duquel nous avons prévu de bivouaquer. On retrouve peu à peu la végétation, croisons la route de quelques marmottes pour atteindre, 800m plus bas, le village ciblé.

En longeant sur quelques dizaines de mètres le torrent de l'Ubaye que le hameau surplombe, nous trouvons sous quelques arbres un bel emplacement pour passer la nuit.

Bilan de la journée, très dur...

Un bon repas, une bonne nuit de repos et demain sera un autre jour...

LA SUITE...

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